..A propos du concert au Local

Je rentre à l'instant de cette soirée blues cuivrée. L'exercice, rondement menée en deux répétitions et un  filage, donne pour l'auditeur un résultat bien ficelé. Le chef d'orchestre détendu est de plus en plus à l'aise dans ses petits commentaires taquins et se lâche bien dans son solo de basse. Il m'a semblé apercevoir deux ou trois esquisses d'un sourire sur le visage concentré de Patrick. C'est un signe ! Cette formation lui permet un jeu plus aéré qui gagne en liberté tout en maintenant un tempo carré indispensable. J'aime l'harmonica de Julien. C'est con, mais je me méfie de cet instrument qui peut noyer le blues dans la mélasse. Sa manière de jouer laisse la place aux silences ce qui renforce la pertinence de ses chorus et en fait ici, le véritable trait d'union entre Plutôt Blues et la section de cuivres. Pierre, que je connais peu, assure vraiment et a su se fondre au groupe en quelques mois. Son jeu, sans fioriture égocentrique donne le plaisir de discerner toute sa technique. Quant aux cuivres, les deux saxophones graves amènent un peu de chaleur dans ce monde de bruts. Et puis, bien entendu… la trompette ! Andrew a fait des petits arrangements qui ont du lui prendre du temps, mais le résultat donne un ensemble harmonieux. Je retiendrais son deuxième solo, mais aussi le petit dialogue entre les trois cuivres. Il y avait sur ce morceau un groove qui a fait vibrer la salle. La petite invective amusante avec Julien a toute sa place. Elle donne une touche festive qu'il ne faut pas négliger. Il faudrait peut être même, oser muscler techniquement ce moment. Je les connais, ils rechigneront sur un ou deux décalages, quelques fins de morceaux mollassons, mais je crois qu'avec une bonne sonorisation leur passage à Jazzellerault fera du bruit. OK


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Plutôt Blues septet : une première !